Ombre et lumière
Selon Carl Gustav Jung, le psychisme de chaque individu recèle une part d'ombre, qui contient toutes les composantes de sa personnalité, qu’il a tendance à nier ou rejeter.
Dans cette œuvre sur l’onirisme de l’enfance qu’est Peter pan de James Matthew Barrie, Peter Pan cherche son ombre … il la poursuit … elle s'est cachée dans un tiroir de la chambre de Wendy, cette mère de substitution, qui accompagnera l'orphelin Peter Pan au pays des enfants perdus, Pays de l'Imaginaire ...
Peter Pan ne veut pas quitter le monde des rêves, il ne souhaite pas grandir. On comprend vite que cette ombre représente toute l'ambivalence du jeune garçon … avec son refus d'intégrer son corps, son identité réelle et son refus donc d'admettre ses propres contradictions …
L'ombre, est son revers espiègle qui lui échappe, Peter Pan rattrape son ombre ou du moins Wendy l'aide à se la réapproprier.
Dans ce Jeu d’ombre et de lumière, le « Je » est un autre (formule d’Arthur Rimbaud) !
Créant le trouble, l'ombre évoque une dualité ; et le fait qu'elle se soit détachée du corps de Peter Pan correspond au souvenir refoulé de son enfance, mais Wendy avec fil et aiguille, la lui remet en place.
L'ombre est cette part de lui-même, oubliée, et en même temps, cette ombre représente les fantasmes et les rêves auxquels Peter est si attachés !
A la poursuite de son ombre Peter Pan, l’orphelin, ne cherchait-il pas en fait à mieux se connaître et à s’accepter ?