Présence en ligne : Quand la visibilité devient une invitation à l'interrogation et aux jugements
Être actif sur les réseaux sociaux, c'est s'exposer.
S'exposer au regard bienveillant de nombreux abonnés, mais aussi, parfois, à des jugements inattendus. Dernièrement, un message reçu de la part d'une follower m'a interpellée, et j’ai choisi de transformer cette expérience en une réflexion plus large sur la perception des jugements dans notre monde connecté.
Quand visibilité rime avec perplexité
Ce message exprimait un doute, lié à la fréquence de mes publications : "En voyant le nombre important de messages que vous affichez en proposant vos services, je me pose des questions sur l'efficacité de vos soins." Ce commentaire m'a, sur le moment, déstabilisée. Pourquoi une démarche visant à partager et à construire une communauté serait-elle perçue comme le signe d'une possible inefficacité ?
Cette perplexité, bien que légitime dans l'esprit de cette personne, soulève une question plus large : Pourquoi associe-t-on souvent visibilité et méfiance ? surtout dans des secteurs comme le bien-être ou la santé mentale.
Les réseaux sociaux, par nature, brouillent les lignes. Ils transforment des pratiques professionnelles en vitrines accessibles à tous. Cela peut provoquer des malentendus, notamment dans les métiers où la confiance personnelle est essentielle. Ce qui est perçu comme une « stratégie de visibilité » peut être interprétée, à tort, comme une faiblesse ou une nécessité de se justifier. Pourtant, cette activité en ligne est un outil, et non un reflet des compétences professionnelles ; et c’est là que réside toute la dualité des réseaux sociaux.
Les jugements, comme celui exprimé dans ce message, ne parlent pas seulement de nous, mais aussi de ceux qui les formulent et nous en disent long sur celui qui les émet. Dans une société où l'on valorise l'excellence et l'authenticité, il peut être difficile de comprendre qu'un professionnel ait besoin de « se montrer » pour exister dans un monde saturé d'informations.
Pourtant, c'est devenu une réalité incontournable : si nous voulons que nos services soient visibles, nous devons jouer selon les règles des plateformes et assurer une présence en ligne.
Face à ce type de message, ma réponse a été simple, et j’espère suffisamment transparente et bienveillante. J’ai essayé de clarifier ma démarche et de rappeler qu'être actif en ligne ne nuit en rien à la qualité de mes prestations. Mais cela m'a également permis de prendre du recul. Chaque jugement est une invitation à expliquer davantage, à déconstruire les idées reçues et à montrer qu'une démarche numérique peut coexister avec un savoir-faire authentique et sincère.
Finalement, ce type d'échange est une opportunité de dialogue. Il m'a permis de me questionner sur ma propre communication et de comprendre que chaque publication, chaque interaction en ligne, est une chance de construire une relation de confiance avec ma communauté.
Et essayer de transformer le jugement en opportunité, demande patience, pédagogie et ouverture. Et c’est aussi toute une aventure numérique !
Être sur les réseaux sociaux, c'est accepter de ne pas plaire à tout le monde. C'est également accepter que certains remettent en question vos intentions ou vos compétences. Mais cela ne doit jamais éclipser la raison profonde pour laquelle vous êtes lancé : aider, partager, et construire.
Les jugements ne concernent pas qui vous êtes, mais ils peuvent, si vous le souhaitez, nourrir votre réflexion et affiner votre message. D’où l’importance de se détacher des jugements. Je peux au moins partager cela :)
Merci à Hélène B.
PDV
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